On en parle !

​« Ça m’apporte de la confiance et ça vaut trois cachets » : À Vannes, ils apprivoisent la maladie de Parkinson avec la rythmothérapie

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À Vannes, des ateliers de rythmothérapie sont proposés aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson. L’initiative d’une neurologue portée par l’association « Accord gestuel ».

Des ateliers de rythmothérapie pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont proposés par l’association « Accord gestuel » à Vannes.

 

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​​​Bonne humeur garantie pour les pratiquants et les bénévoles qui épaulent Sylvia Belbeoc’h (premier rang à gauche). (Le Télégramme/Anne Paulou)​​​​​​​​​​​​​​​​​​

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« On ose des choses qu’on s’interdit dans la vie courante comme, par exemple, tourner sur soi-même. Ça m’apporte de la confiance et ça vaut trois cachets », témoigne la souriante Anne-Marie, atteinte de la maladie de Parkinson. Depuis deux ans, cette Vannetaise de 72 ans participe aux ateliers de rythmothérapie - une contraction pour définir ces séances d’activités thérapeutiques rythmées - proposés par l’association « Accord gestuel » à Vannes et encadrés par la très dynamique Sylvia Belbeoc’h. À l’initiative de ces ateliers spécifiques Parkinson, la neurologue Dorothée Videt qui exerce au CHBA à Vannes.​​

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Neurologue à Vannes, Dorothée Videt (à gauche), est à l’initiative de ses ateliers encadrés par Sylvia Belbeoc’h. Cette dernière propose par ailleurs des ateliers pour les personnes atteintes de sclérose en plaques. (Le Télégramme/Anne Paulou)

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Les exercices se font toujours en musique, de manière rythmée et ludique. Le travail est principalement basé sur la coordination gestuelle, assis ou debout. L’échauffement commence, comme toujours dans la bonne humeur. (Le Télégramme/Anne Paulou)

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« On n’est pas replié sur la maladie »

L’idée est partie d’un constat. « Il manquait des ateliers collectifs et particulièrement pour les personnes touchées par la maladie de Parkinson. En consultation, des patients me disaient qu’ils se sentaient seuls, qu’ils ne trouvaient pas d’espace d’échanges. Un collègue avait monté des ateliers de rythmothérapie à Paris et ça m’a donné envie de lancer ça à Vannes. J’ai contacté Sylvia Belbeoc’h que je connaissais et qui a tout de suite été partante », explique la neurologue. Anne-Marie reconnaît qu’elle était, au début, « un peu réticente d’y participer. J’avais peur que ça tournicote autour de la maladie et en fait pas du tout. Entre nous, on n’est pas replié sur la maladie. On peut en parler, on se soutient, mais c’est anecdotique quelque part. » Ce qui saute aux yeux, c’est la joie que tous ont à se retrouver pour cette activité adaptée et douce. « C’est un rendez-vous important, on l’attend tous. L’ambiance est excellente et il y a de la bienveillance », assure Jean-Luc, 68 ans, diagnostiqué depuis peu. « Quand je l’ai appris, ça m’a fichu un coup, on sait comment ça se termine. Mais, petit à petit, j’ai réussi à en parler naturellement. Ces séances m’ont aidé dans ce sens. »

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La dynamique et très souriante Sylvia Belbeoc’h (à gauche) s’est entourée d’une équipe de bénévoles pour l’aider à l’encadrement. Tous ont reçu une formation interne et se disent enchantés de voir combien ces ateliers de motricité sont bénéfiques pour tous. (Le Télégramme/Anne Paulou)

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La maladie de Parkinson est neurodégénérative, incurable, et crée aussi des troubles de la voix, du débit et de l’articulation. Alors, pour ralentir la maladie, on travaille la gestuelle mais aussi la voix, les claquements de langue dans les cours de rythmothérapie d’Accord gestuel. (Le Télégramme/Anne Paulou)

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Reprendre conscience de son corps

Une quarantaine de personnes sont inscrites à ces ateliers lancés à l’automne 2022. « Cette année, j’ai créé un quatrième groupe et je pourrais en avoir un cinquième mais je n’ai pas les créneaux ni la salle », explique Sylvia Belbeoc’h, titulaire d’un Brevet d’État, du diplôme maintien et autonomie de la personne et qui a suivi une formation d’éducateur sportif sport santé à la Pitié Salpêtrière. « Ma passion, c’est le corps en mouvement et mon objectif est de leur donner les outils pour prendre confiance et reprendre conscience de leur corps, dans un lieu non médicalisé. Ici, on ne parle jamais médical. » Les ateliers se font en musique et de manière très ludique. Le but est d’enchaîner des gestes « qui sont simples mais plus compliqués pour nous », relate Jean-Luc.

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Mardi 21 janvier, France 5 est venue tourner pour un reportage sur les ateliers spécifiques Parkinson proposés par l’association Accord gestuel et qui sera diffusé dans le Mag de la santé. (Le Télégramme/Anne Paulou)

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Chut, c’est le moment des interviews pour France 5. Pendant ce temps, pratiquants et bénévoles ne restent pas en place. C’est parti pour une danse bras dessus bras dessous improvisée et ça rigole bien tout bas. (Le Télégramme/Anne Paulou)

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Attention, on tourne !

Mardi 21 janvier, le rendez-vous était particulier puisque la séance s’est déroulée devant les caméras de France 5 pour un reportage qui sera diffusé dans le « Mag de la santé ». Pendant les interviews de Sylvia Belbeoc’h puis de Dorothée Videt, tout le monde a essayé de garder le silence derrière les parois amovibles de la salle Yvette Sauvet. Mais impossible de ne rien faire en attendant alors tout le monde s’est mis à danser et ça rigolait bien, difficilement sans bruit quand même. « On se marre c’est vrai. Quand on danse, on ne réfléchit pas, on enchaîne. Ces ateliers m’ont fait progresser et très vite j’ai ressenti du bien-être », assure Anne-Marie. « Ça désinhibe », ajoute Jean-Luc. Dans son cabinet, le Dr Dorothée Videt reçoit des retours positifs. « Ils me disent que c’est une bulle d’oxygène, que ça rigole. « Qu’est-ce que je suis bien quand j’y vais », me disent-ils. On a l’impression qu’ils ont plus de projets. Plus ils bougent, plus on ralentit la maladie », apprécie la neurologue.

Pratique

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S'inscrire

Association « Accord gestuel », ateliers pour personnes atteintes de la maladie de Parkinson, le lundi entre 9 h et 15 h 15 à la médiathèque de Beaupré-Lalande à Vannes. Renseignements à : accordgestuel@gmail.com